ATTENTION CE MODÈLE ARCHIVE NE PEUT ÊTRE NI REPRIS, NI ÉCHANGÉ
Le point de départ
Si je feuillette le dossier de mes inspirations, on remarque vite qu’il y a un truc que je kiffe par dessus tout :
Les sneakers vintage de l’armée américaine.
Elles sont :
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Résistantes, pour tenir le coup pendant les entraînements les plus ardus sur le camps de base
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Légère pour pouvoir bouger furtivement s’il y a une quelconque urgence
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Agréables à porter par tous les temps, que ce soit sous la pluie tropicale ou en plein désert.
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Confortables, pour pouvoir les porter pendant des treks improvisés de 30km dans la jungle;
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Fiables, même si on se retrouve coupé du monde moderne pendant quelques années, sans un magasin à la ronde.
La semelle est au centre d’une telle tennis :
- Elles sont hyper travaillées, composées de matières très techniques pour faciliter la vie des soldats.
- Esthétiquement, j’adore le fait que la semelle “bave” sur le dessus de la chaussure.
J’ai passé pas mal de temps à dessiner ce genre de modèle avec mon ami Luca, qui est aussi dingue du vintage américain que moi.
Le problème ?
Pour créer une telle sneaker (quasi imperméable !), il faut une semelle avec un montage “vulcanisé”...
Le montage vulcanisé, c’est :
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Bien plus cher que le cousu latéral que l’on retrouve chez toutes les marques que vous connaissez
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Très technique, et n’est maîtrisé que par très peu d’ateliers (celui d’Armindo n’en fait pas partie).
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Rare (on en trouve surtout aujourd’hui sur les sneakers de luxe japonaises)
Quand on a fait nos croquis avec Luca, je ne savais pas à quel point le vulcanisé était difficile à trouver.
A l'époque, j’avais commencé à chercher des ateliers pouvant la réaliser mais je ne pensais pas que ça allait être aussi compliqué…
…personne n’en était capable.
Le challenge
A chaque fois que je parlais de montage vulcanisé à des ateliers, on me répondait : “Vous ne trouverez pas d’usine vulcanisé en Europe, ça n’existe pas en dehors du Japon, de la Corée et des US”
Mais j’ai continué mes recherches, m’attachant à une rumeur que j’avais entendu, comme quoi le Japon produisait une petite partie de ses sneakers en Europe.
Et finalement, ça a payé.
Après une journée à plus de 80 appels, je tombe sur l’atelier de Monsieur Ionu.
Je réalise que cet atelier est vraiment sérieux car connaissant le niveau d’exigence des marques Japonaises, je me dis que ça ne doit pas blaguer.
Je vous ai parlé des marques Japonaises qui sous traitent leur prod vulcanisée en Europe ?
Bah l’usine de Monsieur Ionu en fait partie.
Pour avancer sur l'échantillon, Monsieur Ionu me demande de lui envoyer mon cahier des charges avec le dessin technique rapidement.
J'appelle Luca et on se re-pose ensemble sur le croquis, pour le fignoler.
Je passe des heures à comprendre comment fonctionne le logiciel et lui envoie mon cahier des charges avec le dessin technique le soir même.
Après 4 mois sans véritable réponse… je commence à douter.
Puis un matin, je reçois un appel.
C’est Monsieur Ionu qui me demande des précisions sur mon cahier des charges.
Ascenseur émotionnel.
Je lui explique tout et il me raccroche sans me dire “au revoir” en me disant juste “Okay, thank you”.
Ce n'est pas le genre à bavarder Monsieur Ionu.
24h après avoir reçu mon croquis, il me montre en visio un premier prototype !
J’étais littéralement sur le cul.
C’était impressionnant car normalement, il faut du temps et beaucoup d’allers/retours pour avoir une première version d’un modèle quand on part d’un dessin technique.
Le problème ? Il faut un minimum de 1500 paires pour lancer une production…
Je pars donc avec Luca en Roumanie, pour le convaincre EN PERSONNE de baisser ce minimum de commande !
Et oui : c’est aussi ça la vie d’une petite marque.
Beaucoup d’impro, de culot… et de yeux doux.
Monsieur Ionu n’a aucun besoin de moi, il a assez de clients comme ça… ça va être compliqué, mais qui ne tente rien n’a rien.
Une semaine plus tard, je pars à l’aventure et je me retrouve à Bucarest avec Luca, prêt à faire un roadtrip de 5h pour aller jusqu’à l’atelier.
Pendant nos 8 heures sur place, on en a pris plein les yeux.
On en a aussi profité pour faire des retouches sur l’échantillon qu'on nous avait montré.
Et, au final… ça a marché !
Maintenant que vous connaissez l'histoire, laissez moi vous présenter le modèle.
Histoire de la basket vulcanisé (appelée aussi canvas shoes)
La vulcanisation est un procédé qui a été inventé par Charles Goodyear en 1839.
Ce procédé chimique a permis de créer des chaussures plus durables et résistantes à l'eau, particulièrement.
Au début des années 1900, les militaires américains ont commencé à utiliser des chaussures vulcanisées pour protéger leurs pieds face aux intempéries (je vous parle ici de chaussures de combat hein…).
Puis, pendant la Première Guerre mondiale, les soldats ne portaient plus que ça en raison de leur résistance à l'eau et à la boue. Pratique quand on passe des mois à combattre l'ennemi dans les tranchées.
En ce qui concerne la basket, elle reste toujours un accessoire indispensable dans le baluchon du parfait soldat ricain.
Pour l’anecdote, la Converse All Star a été portée par les forces armées américaines pendant la Seconde Guerre mondiale, tandis que les Vans Authentic ont été populaires auprès des soldats américains pendant la guerre du Vietnam.
Au fil du temps, ce procédé est devenu populaire dans la fabrication de chaussures de travail, de sport et de loisirs.
Aujourd'hui, le montage vulcanisé est encore largement utilisé dans la fabrication de chaussures de sport car populaires pour leur résistance et leur légèreté.
Considéré comme un choix écologique, le processus de vulcanisation utilise moins de produits chimiques et reste plus respectueux de l'environnement que d'autres méthodes de fabrication de chaussures.
Charles Goodyear après une soirée bien arrosée
L'anatomie de la Canvas
Qu’est ce qu’un montage Vulcanisé ?
Inventé par Charles Goodyear en 1839 la vulcanisation est un moyen de rendre le caoutchouc plus résistant à l'usure et à l'eau.
Le procédé de montage vulcanisé est utilisé pour assembler les chaussures en collant la semelle extérieure sur la tige (la partie supérieure de la chaussure qui entoure le pied).
Contrairement à d'autres méthodes de construction de chaussures, le procédé de vulcanisation utilise de la chaleur pour fusionner la semelle extérieure et la tige ensemble.
Concrètement comment ça se passe :
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Dans un premier temps, on s’occupe de la confection de la tige.
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Dans un second temps, on crée la semelle avec du caoutchouc en l’adaptant à un moule (et QUE du caoutchouc ! bah oui, pour économiser, certaines marques injectent une grosse quantité de plastique avec le caoutchouc… par contre pour ce qui est de la résistance, passez votre chemin)
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La semelle est ensuite coupée selon la forme de la chaussure.
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On arbore la paire avec des bandes de caoutchouc en les positionnant à la main autour de la chaussure.
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On vient plaquer à la mano la semelle d’usure avec une colle hyper forte (du genre qui te colle une Opel Corsa contre un mur)
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La semelle est ensuite chauffée entre 130° et 200° dans une grosse machine. La semelle est pressée contre la tige pour les faire adhérer ensemble. Ce processus de chauffage du caoutchouc et du soufre rend la chaussure résistante et élastique.
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C’est cette étape qui est appelée vulcanisation
Grâce à ce montage de dingo, je vous garantis que vous pourrez marcher des jours sous 38° en pleine pampa équatorienne, tout en gardant les pieds secs.
L'emporte pièce (le moule) utilisé pour la découpe de la tige de nos Canvas
La machine utilisée pour vulcaniser les chaussures
Montage Vulcanisé VS Montage Strobel (montage latéral)
Certains peuvent se demander “Pourquoi il nous prend la tête avec sa Vulcanisation lui ?"
Honnêtement, j’aurais très bien pu fabriquer la même tennis avec un montage classique.
Mais si j’ai galéré pendant 3 ans à dénicher un atelier expert c’est que la vulcanisation nous donne la garantie d’avoir une finition aux petits oignons.
Déjà, laissez moi vous expliquer en deux lignes ce qu’est un montage Strobel.
Sur ce montage, la tige et la semelle de la chaussure sont cousues ensemble avec une couture latérale appelée couture Strobel.
C’est un bon montage mais le gros point noir, c’est qu’on est limité sur le design de la semelle.
Ici, la partie haute de la chaussure est obligée de s’adapter à la forme de la semelle…et (à part si on fabrique 5000 paires) le style de la semelle est imposé par le fabricant.
Cela bloque fortement la créativité.
Toutes les marques ont quasiment la même semelle (souvent blanche car il y a souvent du stock) provenant du même fabricant… et elles se ressemblent toutes.
Avec la vulcanisation par contre, on peut se faire kiffer.
Avec Luca, on a décidé sur place :
- de l’épaisseur
- de la hauteur
- du débordement de la semelle sur la tige
- de la couleur
- des détails à l’avant
- du type de relief sur la matière…
Bref, on a tout choisi et cela rend votre Canvas UNIQUE.
La couture laétrale qui distingue le montage Strobel
Comme on peut le voir ici sur notre montage vulcanisé, aucune couture n'est utilisée
Le confort avant tout
Qui dit tennis, dit confort.
Et le confort = bon chaussant + bonne souplesse.
Alors pour notre sneaker, on a fait pas mal de tests sur ces 3 points et rien n’ a été laissé au hasard.
On voulait une tennis ultra souple à porter tous les jours sur n’importe quelle surface sans sacrifier le confort.
Une tennis héritage militaire pour partir à la guerre ou manger des churros à la fête foraine de Palavas les flots.
Pari tenu.
Je vous explique comment on s’y est pris.
Un design épuré et élégant
Pour le patronage (le desgin du dessus de la chaussure), on voulait rester le plus sobre possible pour qu’elles soient faciles à porter avec un costume par exemple.
On avait remarqué avec Luca que les canvas shoes sur le marché avaient des formes allongées qui remonte à l’avant comme un bec de canard et leur design les enfermait dans la case “Petite tennis du week-end”… et ça c’est pas foufou.
Chez Max Sauveur, on veut que le design de nos modèles vous laisse la plus grande liberté question style.
Nous avons d’abord dessiné une forme large et arrondie pour ne pas se sentir tout étriqué à l’intérieur .
Pour le reste on fait le choix de la sobriété avec un “one cut”
C'est-à -dire qu'aucun artifice, aucune couture vient casser la ligne sur le dessus de la Canvas.
C’est épuré, élégant, confortable, bref c’est un kiff pour vos yeux et vos pieds.
Semelle increvable, 100% caoutchouc (très rare)
Contrairement à la plupart des autres marques qui injectent la moitié de plastique (pour économiser les coûts de prod), notre modèle est composé à 100% de caoutchouc.
Ce détail aura l'avantage d’offrir à vos pieds un excellent amortie en marchant mais pas que….
Voici le caoutchouc utilisé pour vos bakets, il est ensuite modelé et coloré pour créer la semelle
Inspirée des GIs de la Seconde guerre mondiale
L’autre atout qui rend ce modèle si singulier, c’est le débordement de la semelle.
Luca et moi avions en tête de garder les gimmicks des baskets vulcanisées portées par les soldats durant la seconde guerre mondiale.
Ce qu'on adore sur ce modèle, c’est cette semelle large qui englobe bien le pied, arborée de motifs géométriques.
On voulait avoir ce rappel sur nos tennis.
C’est pour cette raison qu’on a demandé à l’atelier de repousser ses standards de ses semelles, avec une épaisseur de 38mm.
Nous avons également choisi un beau motif en étoile croisé sur l’avant pour donner plus de relief à cette semelle qu’on aime tant.
Pour ce qui est du coloris, on voulait par contre ajouter un peu de caliente.
Plusieurs nuances de ”miels” ont été testées et c’est cette teinte beige/caramel qui nous a séduit.
Elle s’accorde parfaitement avec le tissu blanc texturé de la tige.
C’est ce détail qui différencie notre modèle des autres baskets sur le marché (et des autres montages dont je vous parlais plus haut).
Vous aurez à coup sûr une tennis singulière avec bien plus d’allure que les Stan Smith de votre collègue Thibault au marketing.
Un exemple de Canvas shoes portée par l'US Navy qui nous a inspiré Luca et moi
Si légère : 309 grammes par chaussure !
En les sortant de la boîte, vous serez étonné par leur légèreté.
Avec leur 309 g par chaussure, c’est à peine si on les sent aux pieds. (A titre de comparaison une converse pèse environ le double)
Ce résultat fut possible grâce :
- à la construction vulcanisée qui ne nécessite aucun composant venant alourdir la chaussure
- à la fabrication artisanale du caoutchouc pour les semelles.
Fabriquant eux même les semelles en les moulant sur place avec des plaques de caoutchouc brutes, ils nous ont laissé la liberté de définir le poids de la semelle pour que la paire ne soit pas lourde et reste agréable à porter.
Si souple qu'on peut les ranger dans une poche
Un beau tissu blanc cassé
Quoi de mieux que le blanc quand on souhaite s’habiller? ça va avec tout.
Une tennis imperméable
Cette technique a été inventé en partie pour ça je vous le rappelle
On a la garantie que l’eau ne rentrera pas dans vos Canvas…
Pratique pour les sorties en bateau à la Mr Ripley ou simplement pour sauter à pieds joints dans les flaques.
Un atelier d'expert qui confectionnait les boots pour l'OTAN
Créé en 1960 par Mr Ionu lui-même, l’atelier composé de 60 artisans, est l’un des seuls (voir le seul) à posséder le savoir-faire du montage Vulcanisé en Europe.
J’aurais pu m’arrêter là, car c’est déjà très bien.
Mais quand on prend le temps de visiter un atelier, ce qu’il y a de bien, c’est qu’on à l'opportunité d’en savoir plus et de discuter avec les artisans.
Et on n'a pas été déçus.
Si vous avez lu plus haut l’histoire du montage vulcanisé, vous savez maintenant que cette technique est liée étroitement à la confection de pneus.
Et pour notre atelier, c’est également le cas.
Mr Ionu (le fondateur) nous a expliqué , qu’avant de créer son propre atelier, il travaillait dans les années 80 pour la marque italienne Pirelli.
Pirelli fabriquant une partie de sa production de pneus en Roumanie, ces derniers fabriquaient également des chaussures vulcanisées à travers une autre marque. (Je n’ai pas le droit de dire pour quelle marque c’était mais vous ferez vos recherches).
En utilisant leur propre caoutchouc pour les semelles, ils sous-traités la fabrication des paires à une usine en Roumanie dont Mr Ionu était le responsable.
Cette usine fabriquait pour la marque filiale de Pirelli mais également des bottes vulcanisées pour l'armée de l'OTAN.
Quand l’usine Pirelli a délocalisé la fabrication de ses baskets en Asie, tous les employés de la région se sont retrouvés sur la paille.
Pirelli étant le principal employeur de la région dans ce secteur, compliqué pour les employés de trouver un autre emploi.
Ayant les connaissances et le savoir-faire, Mr Ionu décide de fonder sa propre usine de chaussures vulcanisée en 2002.
Au début, l’atelier comptait 5 employés mais petit à petit, il pu réembaucher les 3/4 des artisans travaillant avant pour Pirelli.
Tout ça pour vous dire qu'au-delà d’être le seul à produire des chaussures vulcanisées en Europe, l’atelier qui confectionne nos baskets a des années d’expérience dans le métier.
Une majeure partie des artisans qui y travaillent possèdent plus de 30 ans d’expérience !
Bref, soyez sûrs que les tennis que vous aurez aux pieds, seront montées par des experts.
Comment les porter ?
Facile et sans prise de tête
Le but de Max Sauveur, c’est de vous proposer des chaussures faciles à porter et qui illumineront vos tenues.
Je n’aime pas trop donner des “leçons” quand il s’agit de style. Faites vous plaisir sans vous prendre la tête… La vie est déjà assez compliquée comme ça.
Toutefois, je peux vous donner quelques inspirations en image juste en dessous.
Que faire maintenant ?
Livraison et retours
LIVRAISON
En France métropolitaine la livraison en point relais est de 7,5€ et 15€ pour une livraison à domicile, que vous preniez 1 ou 10 paires de chaussures.
Rdv sur la page Livraison & Retours pour plus d’informations.
RETOUR
Les frais de retour sont à la charge du client dans le cas où vous souhaitez un remboursement. Ils sont à notre charge dans le cas des avoirs, si vous souhaitez échanger une taille ou commander un autre produit.
Rdv sur la page Livraison & Retours pour plus d’informations.
Quelle pointure choisir ?
Notre Canvas chausse normalement.
Si vous avez déjà une paire Max Sauveur prenez la même pointure.
C'est votre première paire de Max Sauveur ? :
- Si vous faites un 42 ou parfois du 43 en chaussures de ville, choisissez le 43. (Prennez une pointure au dessus de votre pointure habituelle)
- Si vous portez des semelles orthopédiques, restez votre pointure habituelle. (Par exemple vous faites un 43 prenez un 43.) La semelle de propreté étant amovible.
“Et si je suis vraiment perdu ?”
Alors...sachez que tous les chausseurs chaussent différemment, il est donc compliqué de vous donner un tableau avec des conversions précises.
Comme j’aime le vrai service, on peut discuter de votre pointure via WhatsApp au 09 86 32 95 07
Ça vous permettra de ne pas vous tromper et je l’espère, de trouver la pointure parfaite.
(Avant de m’écrire, suivez la procédure via ce lien pour mesurer votre pied cela me permettra de vous donner un conseil précis)
comment bien les entretenir ?
Si par le fruit des hasards il vous arrive de salir vos baskets blanches, pas d'inquiétude.
Vous pourrez leur refaire une beauté en utilisant notre shampoing pour baskets. Ce shampoing marchera aussi bien sur les cuirs que sur les tissus et ça peu importe la couleur.
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